L'interview illustrant un reportage
Si c'est le cas, l'intervieweur peut être plus détendu.
Il peut répéter sa question, ne pas suivre nécessairement un enchaînement
logique du début à la fin de l'interview. L'avantage de ce genre d'interview
: on peut parler avec l'interviewé comme s'il s'agissait d'une simple
conversation. Le ton complètement décontracté de l'intervieweur peut
aider l'interviewé à se laisser aller davantage parce qu'il en oublie
presque qu'il s'agit d'une interview.
L'interview diffusée intégralement
Cette dernière demande à être préparée davantage.
La "pré-interview" est alors particulièrement importante et
l'enchaînement logique des questions essentiel. Dans ce cas, il vaut
mieux commencer en situant le sujet et terminer par les questions les
plus délicates.
Faire une bonne interview est un art qui se peaufine
avec l'expérience. Il y a plusieurs façons de procéder. Certains professionnels
ne préparent qu'une seule question, d'autres préparent un canevas général
de l'interview. Ils ont tous une chose en commun : la préparation.
Les interviews qui coulent le plus naturellement sont celles qui ont
été les mieux préparées, celles où l'intervieweur possèdent totalement
le sujet.
Le micro-trottoir
On l'appelle aussi le "vox populi" ou le
"vox pop", c'est-à-dire la "voix du peuple". C'est
une sorte de mini-sondage qui n'a rien de scientifique mais qui permet
de tâter le pouls de la population. En général, on l'utilise avant le
lancement d'un reportage ou d'une enquête sur le même sujet.
Le principe est simple : on pose une seule et
même question à différentes personnes prises dans un lieu donné et on
en fait ensuite un montage serré. Il est donc très important de poser
une question simple, sans ambiguité et de s'en tenir uniquement à cette
question.
Inutile de faire des kilomètres d'interview puisque
vous n'en retiendrez que 5 à 15 secondes par personne. Il ne faut pas
poser une deuxième question. Si vous jugez que la personne n'arrive
pas à répondre à la question, inutile d'insister. Passez à la suivante.
A qui poser la question, à des hommes, des femmes,
des jeunes ou des vieux ? En général, à tout le monde. Mais ça
dépend du sujet. On peut poser la question uniquement à des enfants
ou des femmes. Le micro-trottoir, par définition, est anonyme. On ne
demande pas aux gens de se présenter. En tous les cas, on ne retiendra
pas leur nom dans le montage final.