Le lieu de l'enregistrement
Ecoutez bien le son de la pièce où vous voulez enregistrer.
Parfois, des sons qu'on n'entend plus parce qu'on s'y est habitué viennent
parasiter l'enregistrement. Les climatiseurs et les éclairages au néon,
par exemple, nous jouent souvent de mauvais tours.
Soyez aussi attentif aux bruits de la circulation
et choisissez une pièce qui ne fait pas face à la rue. Evitez les pièces
où il y a de l'écho (même léger), ce qui donne un effet "cathédrale"
assez déplaisant à l'écoute.
La respiration et la voix
Si vous vous sentez à bout de souffle et inconfortable,
cela vient peut-être du fait que vos phrases sont trop longues.
N'hésitez pas à raccourcir vos phrases ou à les
modifier au moment de l'enregistrement si vous sentez que les mots que
vous avez écrits ne coulent pas naturellement dans votre bouche.
Parlez lentement, sur un ton naturel, comme si vous
vous adressiez à une seule personne. Les journalistes radio ont souvent
tendance à déclamer, comme s'ils se trouvaient devant une foule immense.
Il peut y avoir, effectivement, beaucoup d'auditeurs qui écoutent le
reportage. Mais chacun le fait individuellement (ou en petit groupe)
et, pour qu'il se sente concerné, il doit avoir le sentiment qu'on s'adresse
à lui. Donc, il est inutile de pousser la voix comme si vous étiez
sur une scène de théâtre.
Voici un truc tout simple pour vous aider à parler
avec un ton naturel : imaginez-vous que vous racontez l'histoire
à un proche (mère, père, frère, soeur, ami, etc.) et ayez son image
en tête. Mieux : enregistrez votre commentaire devant quelqu'un.
Faites comme si vous lui racontiez l'histoire, c'est-à-dire en vous
détachant un peu de votre texte, en lui jetant des coups d'oeil et en
faisant les gestes naturels que vous faites lorsque vous discutez. Faire
des gestes aide beaucoup à ajouter de l'expression à un texte.