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Généalogie Bourgoing

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(Ve PARTIE: ANCÊTRES REMARQUABLES...)


LOUIS HÉBERT, LE CÉLÈBRE PREMIER COLON CANADIEN, VOTRE ANCÊTRE

Votre ancêtre paternel, Louis Hébert, qui a son nom à la huitième génération, famille no. 51 est le chef de la première famille établie à Québec, « le premier colon canadien » La vie de Louis Hébert fait partie de l'histoire du pays, c'est lui qui après Champlain prit la plus grande part à l'établissement de Québec.

Louis Hébert, comme premier colon de Québec, avait devancé les Récollets, dans ce lieu, non en élevant des bâtiments, mais en y défrichant des terres sur lesquelles il avait dessein de s'établir.

Voici ce que nous dit Faillon de Louis Hébert dans son « Histoire de la Colonie Française en Canada ».

« Par suite d'un calcul misérable, pour ne pas dire cruel, les diverses sociétés des marchands qui étaient allées s'établir à Québec, n'y avaient pas défriché, après vingt-deux ans, un arpent et demi de terre, au témoignage de Champlain, et n'avaient jamais voulu donner aux habitants le moyen de cultiver des terres.

L'un de ces habitants que nous ferons connaître dans la suite, Louis Hébert, obtint cependant peu après son arrivée une concession de terre où il entreprit le défrichement pour y semer le printemps suivant; Louis Hébert qui possédait dix arpents était le seul qui pût se maintenir avec sa famille; et toutefois ce zélé et digne colon, au lieu d'être encouragé par les associés n'éprouvait de leur part que les vexations les plus dures et les plus criantes.

Après qu'il eut ainsi défriché un peu de terre et récolté quelques grains par son industrie privée et personnelle, ceux qui l'avaient autorisé prétendirent, contre toute justice des droits sur ce fruit de son travail et l'obligèrent de ne vendre ses grains ni de les traiter à d'autres qu'eux et au prix qu'ils fixèrent eux-mêmes qui les revendaient ensuite aux sauvages à tel prix qui leur plaisait.

Il fallait que cette vexation fut aussi notoire qu'elle était injuste et criante, pour qu'elle ait pu entrer dans les motifs de l'édit qui supprima, en 1627, la compagnie de ces marchands.

Ce fut sur les instances de Champlain que, l'année 1617, Louis Hébert, déjà nommé, se détermina à passer en Canada avec sa famille. Peut-être que, pour faire consentir plus aisément les associés à recevoir ce premier colon, Champlain leur allégua un autre motif d'utilité publique, plus propre à faire impression sur ces marchands intéressés; car Hébert était Apothicaire, et pouvait se rendre utile aux employés de ces messieurs. Il avait autrefois accompagné Poutrincourt à Port Royal, en cette qualité, et Lescarbot, qui l'y avait connu alors, ajoute que, outre l'expérience qu'Hébert avait de son art, il prenait grand plaisir au labourage de la terre, et, qu'avec son aide, Poutrincourt avait fait cultiver un peu de terre pour y semer du blé.

Hébert justifia les espérances de Champlain en s'appliquant, le premier en Canada, à l'agriculture; et comme il est certain que la compagnie ne fit pas défricher un arpent et demi de terre, on peut conclure que, dans le récit suivant, le P. Sagard a voulu signaler les travaux de cet industrieux colon.

Outre la maison des marchands, à Québec, il y a, dit-il, un autre logis, au-dessus de la terre haute, en lieu fort commode, où l'on nourrit quantité de bétail qu'on y a mené de France; on y sème aussi, tous les ans, force blé d'Inde et des pois, que les associés traitent par après aux sauvages, pour des pelleteries. Je vis en ce champ un jeune pommier, qui y avait été apporté de Normandie, chargé de fort belles pommes, comme aussi de jeunes plants de vigne fort beaux, et tout plein d'autres petites productions, qui témoignaient de la bonne santé de la terre.

Cette famille fut aussi la première qui s'établit en Canada, et donna lieu, dans l'automne de 1617, au premier mariage catholique, béni avec les solennités ordinaires, entre la fille aînée de Louis Hébert et le Sieur Étienne Jonquest, natif de Normandie.

Le P. Le Clercq, parlant de Louis Hébert, dit avec raison : « On peut l'appeler avec raison l'Abraham de la colonie, le père des vivants et des croyants, puisque sa postérité a été si nombreuse, qu'elle a produit quantité d'officiers, de robe et d'épée, de marchands habiles pour le négoce, de très dignes ecclésiastiques; enfin un grand nombre de colons chrétiens, dont plusieurs même ont beaucoup souffert, et d'autres ont été tués par les sauvages, pour les intérêts du pays. »

Hébert compte parmi ses nombreux descendants quelques-unes des plus illustres familles du Canada; Joliette, De Lery, De Ramesay, Fournier, Monseigneur Taschereau, Monseigneur Blanchet, et Monseigneur Taché.

On a célébré à Québec avec grand éclat le troisième centenaire de son arrivée au pays; on invitait ceux qui étaient ses descendants à la fête. On lui a érigé à Québec un superbe monument.